top of page

Fayez el-Sarraj

né le 20 février 1960 à Tripoli, il est désigné, en décembre 2015  président du Conseil présidentiel et Premier ministre en vertu des accords de Skhirat. Il prend ses fonctions le 12 mars 2016 en exil à Tunis. Le 30 du même mois, son gouvernement s'installe à Tripoli. Il était donc à la tête du Gouvernement d’union nationale (GNA) qui contrôle Tripoli et les zones alentours avec des milices alliées dont celle de la villa de Misrata (qui a délivré Syrte de l'organisation Etat islamique). Bien que reconnu internationalement, il est est un personnage sans grand poids politique et pas très charismatique et ne réussit pas à obtenir la reconnaissance de l'Est du pays, qui demeure dirigé par son rival Khalifa Haftar. Courant 2021, il est finalement remplacé par un nouveau Conseil présidentiel et un nouveau gouvernement, cette fois-ci reconnu par le Parlement de Tobrouk.

Ses soutiens 

Il avait notamment le soutien de l'Organisation des Nations Unies. L'Union européenne a condamné l'offensive d'avril 2019 du maréchal Haftar mais ne s'est pas engagée concrètement aux côtés de Fayez al-Sarraj. Un rapport de l'ONU du 9 décembre révèle que la Jordanie et les Émirats arabes unis  fournissaient des armes au GNA.  

Il reçoit l'aide du Qatar et de la Turquie mais aussi de l'Italie.

 

La Turquie

La Turquie, sponsor de l’islam politique, à l’instar du Qatar, est partie prenante dans le conflit libyen à travers un soutien total et affiché au GNA de Fayez al-Sarraj. Ce soutien en armes, drones, véhicules et avions, a été admis publiquement par le président turc Recep Tayyip Erdogan, malgré l’embargo de l’ONU sur les armes. Et il a permis d’équilibrer le rapport de force face à l’ANL du maréchal Haftar, qui marchait en direction de Tripoli. Défait le 26 juin à Gharian, au sud-ouest de Tripoli, jusqu’alors aux mains de l’ANL, le camp du maréchal a été stoppé dans son élan. Accusant la Turquie d’intervenir "dans la bataille de façon directe : avec ses soldats, ses avions et ses navires par la mer", l’ANL a été jusqu’à menacer de s'en prendre aux intérêts turcs en Libye.

Le Qatar

Le Qatar, qui a contribué militairement avec l’OTAN à la chute du colonel Kadhafi en 2011 et sponsorisé les courants islamistes et les Frères musulmans libyens, veut rester influent dans le pays. Son inclinaison en faveur de l’islam politique, un courant défait lors des législatives libyennes de 2014, est incompatible avec le profil du maréchal Khalifa Haftar, qui l’accuse en retour de fournir des armes à ses rivaux. "Les agissements des milices militaires sous le commandement d'Haftar en Libye entravent en premier lieu les efforts internationaux visant à asseoir un dialogue national libyen", accuse fréquemment Doha. En soutenant le GNA, l’émirat gazier participe à un jeu de lutte d’influences avec l’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, qui l’ont placé sous embargo en juin 2017, et qui sont eux partenaires du maréchal

L'Italie

 L’ancienne puissance coloniale, a des intérêts très importants en Libye, notamment à travers leur société d’hydrocarbures ENI. Pour faire respecter les contrats financiers et pétroliers, le gouvernement italien soutenait le chef du gouvernement d'Union nationale Fayez al–Sarraj. Les Italiens, qui contestent à la France le rôle de médiateur dans ce qu’ils considèrent comme leur pré-carré historique, plaident pour une solution politique. Rome, qui craignait de voir le géant français Total, l'un des principaux groupes pétroliers présents en Libye, supplanter ENI, ont continuer de ménager prudemment le maréchal Haftar, qui contrôle la majorité des champs de pétrole situés à l’est du pays. Pour la diplomatie italienne, il "est un protagoniste du scénario libyen et il est un interlocuteur incontournable". l'Italie était donc considérée comme un  intermédiaire en terrain pétrolier miné et donc neutre car voyait ses intérêts menacé et en même temps voulait soutenir le gouvernement en place.​ Mais après la mise en place d'un nouveau conseil présidentiel et un nouveau gouvernement représenté par Abdel Hamid Dheibah sous l'égide de l'ONU et  considéré comme le président de l'union, l'Italie s'est positionné pour soutenir le futur gouvernement. Ce qui s'est notamment traduit par une visite en mars dernier de Luigi di Maio le ministre italien des affaires étrangères  pour rencontrer le nouveau homme fort de la Libye . Et plus récemment encore le en avril dernier le président du conseil italien a rencontré le ministre par intérim libyen pour lui confirmer son soutien et ainsi renforcer les relations avec la Libye.

© 2022 by Cyrille Djiofack.

bottom of page