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La France
Une influence recente
C'est à partie du déclenchement de la révolution du 17 février 2011 que l’intérêt de la France pour la Libye n'a cessé d'augmenter, le président en place Nicolas Sarkozy s’étant montré particulièrement enthousiaste à l’idée de contribuer à la déstabilisation du régime du colonel Kadhafi. Ce renversement positionne ainsi la Libye comme problème centrale entre la France et l'Italie car cette dernière voit en Paris la volonté de renforcer son influence et ainsi de gagner du terrain à la fois politiquement que économiquement sur un territoire dont le positionnement géopolitique et les ressources naturelles sont non négligeable.
L’intérêt de la France va s'intensifier avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, déclarait déjà dans une interview accordée en juin 2017 au journal Le Monde, que la Libye était l'une des priorités du quinquennat du président élu. successivement, une réunion visant à renforcer le processus politique de la France en Libye sera tenue à Paris le 25 juillet 2017 en présence de Fayez el-Sarraj et Khalifa Haftar,Sous le parrainage du président Macron et elle coïncide ainsi avec la prise de fonction de Ghassan Salameh, nouveau représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU. Cette initiative de la France est mal perçue non seulement à Rome car n'ayant pas été invitée à y prendre part, d'autant plus que le représentant du gouvernement d'union nationale Fayez el-Sarraj qu'elle soutient était présente.Mais aussi en Libye on voit d'un autre oeil cette manoeuvre française; Mohamed Eljrah de la société de conseil Libya Outlook relèvera que «Beaucoup dans l'ouest de la Libye voient l'initiative française comme une tentative de renforcer la position de Khalifa Haftar et d'en faire un acteur incontournable".Accusant ainsi Paris de médiatrice à double jeu. Du coté français, après le retour au premier plan de ce dernier en 2014 et suite à la mort de 3 soldats français près de Benghazi, La France par la voix de Jean-Yves le Drian à publiquement porté son soutient au marechal et a d’ailleurs affirmé ne pas pouvoir écarter le maréchal d’une solution diplomatique tant son influence est grandissante. Du point de vu français, la résolution de la crise doit passer par une médiation entre Fayez-El-sarraj (Gouvernement d’Union Nationale) et le maréchal Khalifa Haftar (Armée Nationale Libre). C'est en mai 2018 que l'action française va encore plus s'intensifier avec l'organisation d'une autre conférence à Paris pour discuter des développements de la crise libyenne, conférence qui réunira les quatre principaux acteurs du processus politique libyen : Fayez el-Sarraj, Khaled al-Mashri (président du haut conseil d'état), Khalifa Haftar, et Akila Saleh (président de la chambre des représentants). Des représentants de vingt pays y ont participé, dont les pays frontaliers de la Libye (Tunisie, Égypte, Algérie), et ceux exerçant une influence sur la scène politique interne (le Qatar, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Turquie.
Ce sommet montre encore une fois que Paris veut résoudre la crise en se positionnant comme médiatrice. Elle réussit dallieur à faire accepter le maréchal Haftar auprès de la communauté internationale comme “un interlocuteur incontournable”.Ce dernier à dalleur vu sa position se renforcer encore plus au dépend de celle de son principal rival Fayez el-Sarraj. Le soutien au maréchal montre que la France veut continuer à avoir le contrôle sur le sud de la Libye qui est territoire-clé car riche en ressources naturelles. Ils y ont mené une opération militaire pour combattre les éléments de l’État islamique (estimé à plus de 300 groupes djihadistes, ces derniers seraient à l'origine du trafics illégaux d'armes vers le Niger et le Mali), contrôler les frontières, et repousser le flux de migrants se dirigeant vers les rives de la Méditerranée. Ainsi pour la France, faire des élections, aller aux urnes serais une solution pour une union diplomatique; quant à l'Italie, il ne peut y avoir de résolution que s'il y'a d'abord union nationale, donc une réconciliation qui facilitera ainsi une tenue des élections et ceci dans un climat plus adapté. Nous avons ainsi deux visions de ce problème qui se rencontraient jusque là traduisant la compétition qui conduit le comportement des acteurs sur la scène internationale surtout en regardant les enjeux économiques .
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